vendredi 2 mars 2012

Une chose après l'autre

En chemin, je me suis arrêté devant les vitrines des agences immobilières, comme ça, pour voir. Pour louer un quatre pièces, il nous faudrait 600 francs par mois, peut-être 700. Pour en acheter un, 120'000. Mais déjà qu'on vient de faire, presque coup sur coup, trois achats extraordinaires, on ne va pas s'emballer non plus.

Nous avons finalement opté, ne cédant pas aux sirènes de la mode, pour un vieux modèle de tirette à commission en métal aux allures soviétiques: gage infaillible de qualité, beaucoup de petites vieilles du quartier ont exactement le même. Malheureusement, je n'ai pas encore le bras tout à fait assez long pour la tirer derrière moi: je me roule sur les talons tous les trois ou quatre pas et nos yogourts – chez le Chinois du coin, pas plus de cinq ou six parfums, mais on peut se consoler en se disant qu'on a le choix entre plusieurs marques... – menacent à chaque fois de se retrouver au beau milieu d'Avellaneda.

Notre balance électronique est bleue, toute plate, et marquait 93.5 kilos à la première pesée il y a... un mois. Rodo m'a demandé de faire un pointage, tous les vendredis, pour voir les progrès grâce aux deux heures de gym qu'il nous donne en échange de cours de français et sa maîtrise des prépositions, c'est un fait, s'améliore à vue d'oeil.

Dernière folie en date, notre bibliothèque en pin ne nous a, pour sa part, pas encore été livrée. Par un hasard – nota bene: les guillemets seront dorénavant systématiquement sous-entendus lors de l'emploi de ce terme – dont cette ville a le secret, on est descendus du bus – des ébénistes pas chers? Rivadavia vers les 7500... – pile en face du magasin où on avait fini par trouver, il y a cinq ans, notre longue table et nos six chaises. Mais ça, c'est une autre histoire.