mardi 26 avril 2016

Flatter l'égo plutôt que le porte-monnaie

En Suisse romande, un jeune romancier peut s’estimer heureux s’il vend cinq cents livres. Sur chaque livre vendu, il va toucher un dix pour-cent, c’est-à-dire deux francs cinquante pour un livre à vingt-cinq francs.

L’Association Tulalu!? paie à chaque auteur qu’elle invite pour une soirée d’entretien trois cents francs, c’est-à-dire l’équivalent de ce qu’il toucherait pour cent-vingt livres vendus.

En Suisse romande, contrairement à ce qui se passe en Suisse alémanique, les grandes manifestations ne paient pas les auteurs invités parce que c’est pour "leur promotion" et qu’elles n’en ont "pas les moyens".

Après, on clame sur tous les toits qu’il faut soutenir les auteurs... Mais vu que la promotion ne va que très rarement se traduire par des ventes suffisantes, il faut sans tarder revoir le modèle.

À moins, bien sûr, que les auteurs continuent à préférer qu’on flatte leur égo plutôt que leur porte-monnaie...