lundi 19 mars 2012

La tête la première

Le petit être en pension dans le ventre de Celia est assis et il est très bien comme ça.

Reste qu'il faudrait qu'il pense à se retourner, parce que, dans un bon mois, il va devoir faire ses valises et que, pour un petit bébé, c'est quand même mieux de sortir la tête la première.

Vu que la perspective de la césarienne n'enchante qu'à moitié ma très chère compagne, elle a passé une bonne partie de l'après-midi à quatre pattes sur notre lit, histoire de laisser au petit locataire, à la petite locataire, l'échographiste a pour le moment tenu sa langue, toute la place nécessaire pour s'essayer à la culbute.

Je glisse notre gros bol du Népal sous le ventre de Celia et je me mets à donner des petits coups, booong booong booong, avant de poser mon menton sur le coccyx de ma douce, mes deux mains sur ce bébé au moins aussi têtu que ses deux parents réunis et d'essayer, comme je peux, de le convaincre de plier un peu les jambes, de monter un peu les fesses et de glisser gentiment sa petite tête entre les ischions de ma tendre épouse, dix centimètres, tu sais, c'est fait pour que ça passe, les ischions de sa mère aimante et désireuse, ô combien, de pouvoir participer tout entière à son enfantement.