Une note, de 1999:
"Suivre les traces qui parcourent mes étendues intérieures. Faciles à perdre. Un pli de sable. Presque rien. La mémoire est fragile sans la confiance."
Une note, de 1999:
"Suivre les traces qui parcourent mes étendues intérieures. Faciles à perdre. Un pli de sable. Presque rien. La mémoire est fragile sans la confiance."
– Et vous, vous croyez aux réincarnations, aux vies passées et aux vies futures?
– Pendant longtemps, j’ai pas du tout cru à ces trucs, mais je dois dire que j’y crois chaque jour un peu plus. En essayant de voir le monde avec ces lunettes-là, je me rends compte qu’il y a de plus en plus de choses qui vont effectivement dans ce sens, des choses qui sont plus faciles à comprendre si on les voit sous cet angle-là.
– Tout à fait. Ce n’est pas une question de croyance, mais de vécu. En Occident, on met beaucoup l’accent sur ce qu’on croit. En Orient, on le met plus sur ce qu’on vit.
Un des exercices proposés par Gustavo: acheter un petit carnet et noter absolument tout ce qui nous passe par la tête pendant une semaine. Si on est vraiment honnête avec soi-même, on est averti, ça risque assez fort de ne pas être des plus reluisant.
Mon voisin m’écrase le pied dans le bus? Pourvu qu’il se fasse rouler dessus en sortant!
Quelqu’un se prend à critiquer un de mes écrits? Qu’il s’étouffe avec ces pages qu’il aurait mieux fait de ne pas lire!
Je passe vingt minutes au téléphone avec Rabanal? Mon avenir littéraire est assuré, je vais enfin devenir riche et célèbre grâce à ma plume!
Etc.
Après, bien sûr, une fois que la semaine est terminée, il faut prendre un moment pour relire tout ça et en tirer les conclusions qui s’imposent.
Cette exagération, pour tout, tout le temps, la garder dans un coin de mon crâne et savoir que ce qui me semble insupportable, phénoménal, question de vie ou de mort et là je pèse mes mots, n’aura pour moi plus la moindre importance d’ici quelques jours, quelques heures, quelques minutes.
Pas besoin de tout ce cinoche, non, du tout, pour se sentir en vie. Si exister demandait le moindre effort, ça se saurait.
– Là, tu vas te coucher?
– Non, je vais nager. C’est pour ça que je me dézaque.
– Ça semble logique.
Éclats de rire agonisants.
Quelques minutes plus tard, sur l’oreiller:
– Je suis ta noyade.
– Ma naïade!
Éclats de rire mous, au bord du ronflement.
@alejodorowsky: La censure est une forme hypocrite d’assassinat.
@pfank: @alejodorowsky Pouvoir parler, qu’on nous écoute, aussi important que vivre? Vraiment?
En repensant à cet échange avec Jodorowsky, plus tard, pendant ma méditation, je me suis dit qu’une bonne réaction de sa part – bonne dans le sens de qui donne à penser – serait de garder le silence.
C’est bien entendu ce qu’il a fait.
Aujourd’hui, troisième jeudi de mois, donc mantras jusqu’au petit matin, donc pas de jam dans le sous-sol de la librairie de Lalo. Je profite de la balade de Lucie pour aller faire un coucou à mon ami libraire et guitariste (et contrebassiste tout à fait honorable depuis que Gonzalo a du succès avec son groupe) pour lui avouer que, non, je ne serai pas là ce soir pour faire des solos sur Blue in Green ou sur Footprints.
Quand je me mets à lui raconter mon aventure avec Rabanal, Lalo, bon commerçant, me dit qu’il a justement un titre de lui. Dix secondes plus tard, il me tend un exemplaire d’occasion de La Femme russe.
– Tu le fais à combien?
Il prend le livre pour aller vérifier le prix sur son ordinateur, fait quelques pas, revient, me le redonne.
– De toute façon, j’ai pas de scanner pour lire le code-barre: tu peux jeter un œil au bouquin en attendant si tu veux.
Riche d’un nouveau livre à ramener en Suisse d’une valeur de 98 pesos, mais, pour moi, parce que c’est moi, de 90, je reprends la direction de chez nous. Quand je finis de traverser le hall d’entrée, les voisins du 6A arrivent dans l’ascenseur. La femme, défaite:
– On nous a encore braqués! C’est vraiment pas de bol...
– Où ça?
– Juste là, à un demi-bloc, devant notre garage!
Son mari, un œil au beurre noir et une pommette en sang, clopine tant bien que mal derrière elle jusqu’à la porte.
En rentrant du yoga, je croise une de leurs filles en train de causer avec son copain devant l’entrée et je lui demande comment va son vieux. Après une petite pause pour évaluer ce que je sais déjà:
– Il est vraiment bien amoché, le toubib est en route. Mais bon: au moins, ils l’ont pas tué.
Une note, de 1999:
"Les mots possèdent leur propre langage qui n’est pas celui pour lequel ils ont été conçus."
En réponse à mon post, relayé par Twitter, sur la souffrance qui fait penser, Rabanal, de manière tout à fait inattendue, confirme:
– Ah, oui.
Par retour de tweet, je saute sur l’occasion pour lui parler de ma traduction de son Un día perfecto, traduction terminée depuis belle lurette, mais en rade dans un coin de mon disque dur devant le peu d’entrain montré par Irène à sa promotion. Et moi qui croyais naïvement qu’une agente, ça allait m’économiser du boulot...
Mais j’ai dû être un peu leste, parce que pas de réponse. J’en connais un qui dirait que c’est encore un coup de ma lune en bélier et qui me conseillerait de prendre soigneusement mes gouttes de Bach... Une seule essence, cette fois-ci: Impatience, vous l’aurez deviné, six fois par jour.
Heureusement, tout prend meilleure tournure dès le lendemain matin. Autre tweet en réponse de Rabanal avec son adresse mail: il est d’accord de lire ma traduction! Envoi aussi sec et, au retour du Furaibo, long mail très émouvant de sa part: il s’est mis à lire, il trouve que c’est du bon travail et il me remercie pour ma gestion de la chose. Un jour parfait, c’est le moins qu’on puisse dire!
Une note, de 1999:
"Elle est vieille, elle est à moitié couchée sur le pont Bessières, tient une orange dans une main, un petit parapluie noir dans l’autre. Elle sait quelque chose d’important : je dois la tuer.
Je le fais de manière désinvolte – plein jour, beaucoup de passants – avec un très vieux fusil. Presque pas de bruit: la vieille s’affaisse encore un peu plus.
Cacher les corps – oui, il y en a deux – dans la cave de la maison de papa. Maman est toujours à mes côtés, elle me seconde. Cave réfrigérée: papa est étonné, il nous empêche faiblement de transporter les corps.
Plus tard: un message sur le répondeur de maman: la voix de papa, cassée, hésitante:
– Blutflecken, Blut... nicht möglich, kann nicht mehr...
Maman:
– Ils ne peuvent pas nous enfermer pour quelque chose de juste, tout au plus une année ou deux...
Elle m’assure: je fais du rappel dans une sorte de mur de tissu: je mets les mains dans des poches, les pieds dans des poches.
Nous avons décidé de créer un leurre: nous sortons des sacs-poubelle de chez nous et nous les amenons je ne sais où.
Je devais la tuer, je n’ai pas hésité, pas eu peur, mais que savait-elle pour me faire chanter comme ça ?"
– Tu devineras jamais qui j’ai vu au bistrot en sortant du badminton!
– Pas la moindre idée...
– Ton éditeur! Bon, il m’a pas replacé tout de suite alors je suis allé droit vers sa table et je lui ai dit "Bonjour Monsieur l’Éditeur!" Et après j’ai dit que j’étais le beau-fils de Pierre, enfin, le beau-père. Et pis tu sais pas quoi?
– Non: dis-moi!
– Eh ben, il m’a dit que tous les bouquins s’étaient vendus!
– Les 1000 Léman Noir?
– Il m’a pas dit combien y en avait, mais ils sont tous partis, ça c’est sûr!
– Ceux qui ont l’habitude de méditer et qui, tout d’un coup, arrêtent de le faire voient que tout se désorganise petit à petit dans leur vie et dans le monde autour d’eux. Il leur suffit de s’y remettre pour que tout retrouve sa place, se réorganise dans leur tête et dans leur monde: une preuve de plus que nous ne formons tous qu’un seul être.
– J’ai repensé à ces histoires de vol.
– Mmm, oui.
– Une première idée qui m’est venue, mais qui n’a pas vraiment retenu mon attention, c’est qu’on m’avait volé mon papa.
– Très psychanalytique, il me semble...
– Après, j’ai pensé à tout ce temps que j’avais ici, tout ce temps que j’ai l’impression de voler à je sais pas trop qui...
– À qui? C’est vrai ça, bonne question! À qui?
– Et puis j’ai encore pensé à ces films que je télécharge sur Internet, cette musique... C’est un peu du vol, ça, non?
– Mais tout le monde le fait! On peut trouver partout de sites avec tout le choix qu’on veut... Moi, j’ai plutôt l’impression que c’est comme cette histoire du chercheur qui se rend compte que ce qu’il cherchait, au fond, c’était lui-même. Mon petit doigt me dit, comme ça, mais je peux me tromper, que celui que tu voles, c’est toi, que si tu vois des voleurs partout, parce que c’est vrai que c’est un thème que tu ramènes souvent par ici, c’est parce que tu es en train de te voler toi-même.
– Ah oui... On ne peut voir que ce qu’on est...
– Moi, je pense que ce que tu te voles, c’est cette capacité de te réaliser, de faire ce pour quoi tu es venu sur terre. Pas facile quand on a la trentaine et plein d’énergie comme toi de rester à regarder le monde passer, non? Se battre pour un idéal, rassembler ses énergies...
– Mais si rien ne sert à rien?
– Le vieux truc nihiliste, oui oui, bien sûr. Mais le chercheur, tu sais, pour pouvoir chercher, il doit aussi aller chercher du pain.
– J’ai de la peine à concilier mon désir de progresser spirituellement et mon envie de m’accepter tel que je suis maintenant: j’ai toujours l’impression que quelque chose manque...
– Il faut que vous compreniez quelque chose: vous êtes déjà parfaitement développé spirituellement, nous le sommes tous, il suffit de vous en rendre compte, de voir que c’est vous qui faites des courts-circuits. Tout est parfait, l’univers est parfait, le seul qui n’est pas parfait, c’est vous.
Essayer d’être assis devant mon ordinateur et de ne rien faire.
Je tiens deux minutes.
Une note, de 2010:
"Comme disait Oikawa Sensei hier: repartir à zéro, comme une nouvelle naissance, écrire à partir d’aujourd’hui et pas en malaxant les débris d’hier, pas en valorisant ces débris qui m’ont demandé tant d’effort, mais un effort qui était mal dirigé parce que je ne savais pas le diriger."
Une note, de 1999:
"Le jour qui s’arrête au soir, aucune suite, rien de plus. Fin de la vie avec la fin de la lumière, vide total, sans rémission, vide qui mange le corps de l’intérieur, qui glisse sous la peau des fins d’après-midi d’hiver, de l’obscurité précoce, le froid déjà dessiné dans les nuages qui forment une couche vivante et terne à la fois devant la mort qui s’approche."
Avez-vous déjà essayé de collecter un échantillon d’urine chez une petite fille de neuf mois? Je peux vous proposer à choix plusieurs techniques.
Tout d’abord, naturellement, il vous faut vous procurer un petit flacon stérile à la pharmacie la plus proche. Ne rechignez pas à attendre une demi-heure au moins: la santé de votre progéniture est en jeu.
Ensuite, il est nécessaire de positionner ledit flacon, ni trop haut, ni trop bas, entre les jambes de votre pauvre enfant ramollie par la fièvre au moment exact de sa miction. Si, par chance, vous parvenez à positionner le récipient à l’instant idoine, il faudra sans doute vous y prendre à plusieurs reprises en fonction de l’angle parfois imprévisible du jet d’urine attendu patiemment.
Vous serez sans doute tenté, fatigué de tenir votre fille dans les bras en lui écartant les jambes pendant que votre conjoint, copieusement aspergé de la précieuse urine, peste entre ses dents, vous serez sans doute tenté, et c’est bien naturel, de priver la pauvre petite malade de son lange et de la laisser errer à sa guise sur le parquet vitrifié du salon-salle-à-manger-bureau-et-chambre-conjugale-depuis-peu. Grave erreur! Vous en serez réduit à constater, votre flacon misérablement vide à la main, l’étendue de la flaque dans lesquelles baignent les fesses de la malheureuse demoiselle.
Pour un succès assuré dans des limites de temps raisonnables, il est nécessaire de:
1. Donner beaucoup à boire à votre enfant.
2. L’emmener à la salle de bains.
3. Ouvrir le robinet de la baignoire et laisser couler un petit filet d’eau régulier.
4. Mouiller les pieds de votre enfant dans l’eau dont la baignoire se remplit.
5. Ouvrir si nécessaire le robinet du lavabo selon le même procédé que celui employé pour la baignoire.
6. Chanter à votre enfant, en alternance ou en chœur, n’importe quelle comptine en utilisant uniquement la syllabe "pssssssssssss". Si votre répertoire de chansons enfantines est maigre, vous pouvez vous contenter d’articuler cette même syllabe jusqu’à ce que vos poumons soient parfaitement vides.
7. Ne pas oublier de positionner le flacon au bon endroit.
8. Ne pas renverser le flacon au cas où celui-ci se remplirait.
D’expérience, mieux vaut décommander les différents rendez-vous que vous auriez pris pour le jour de la récolte. Comptez environ trois heures pour obtenir l’urine nécessaire et deux heures pour un aller et retour en bus jusqu’au laboratoire chargé de son analyse.
Finalement, conseil d’ami, prévoyez aussi quelques centaines de pesos au cas où le laboratoire proposé par votre pédiatre ne serait pas couvert par le réseau de votre assurance maladie: il serait en effet regrettable de devoir réitérer l’ensemble de l’opération à cause du refus inflexible d’une secrétaire sur le point d’entamer l’un de ces weekends prolongés dont le calendrier argentin est si généreusement pourvu.
Une note, de 1998:
"Trois châtaignes et un bout de branche déposés sur un banc de pierre. Récolte très précieuse d’un petit garçon qui maintenant joue avec des chevaux de bois."
– Quelle différence entre dire que je crois en Dieu et dire que je crois que réciter le nembutsu va m’amener à la Terre Pure?
– Ce que vous croyez n’intéresse personne! Ça n’aura toujours que votre dimension à vous: quel poids ça peut bien avoir? Ce n’est pas vous qui croyez en Bouddha, c’est Bouddha qui croit en vous.
Ce matin, le jour est jaune clair. Le chant des oiseaux est celui que je n’entendrai plus (mais les oiseaux, me dit Celia quand je lui parle de mes larmes, il y en aura d’autres).
En plein milieu de mon téléphone chez Lufthansa pour réserver notre billet de retour – le retour, le vrai! – la petite demoiselle à la voix fluette m’a dit qu’on allait devoir arrêter là parce qu’il allait y avoir une "coupure de courant programmée" et qu’on leur avait demandé d’éteindre tous les ordinateurs. Il fallait, désolée pour cet inconvénient, que je rappelle plus tard.
Nouvel essai le lundi suivant et victoire par K.O. après une heure passée au téléphone pour régler tous les détails, en particulier une petite surprise de dernière minute qui a poussé mon charmant interlocuteur à demander à son chef comment il fallait faire étant donné que l’AFIP, l’administration fédérale des impôts, interdisait les versements en cash de plus de 10’000 pesos. Réponse après quelques boucles de jolie musiquette:
– Deux versements, un pour votre billet et un autre pour celui de votre femme et de votre fille, ça vous irait? Ça nous ferait donc un versement à 8’446 pesos et 55 centimes et un autre à 9’357 pesos et 95 centimes, c’est-à-dire un total de 17’804 pesos et 50 centimes. On est bien d’accord?
– Absolument. Vous avez inclus les trois fois 63 dollars 50 cents de commission pour l’achat par téléphone?
– Tout à fait: vous faites bien de le mentionner. Vous avez donc jusqu’à aujourd’hui 15 heures pour faire le versement dans n’importe quelle succursale de Citibank, scanner le reçu et nous le faire parvenir par mail. Dans le cas contraire, il faudrait à nouveau prendre contact avec nous pour adapter le prix à la fluctuation du cours de la monnaie.
Ni une ni deux, je compte mes 178 billets de 100 pesos pendant que Celia met de la crème solaire à Lucie – un petit enfant est encore l’un des meilleurs moyens, sous ces latitudes, pour ne pas perdre trop de temps dans les queues – et direction la Citibank du parc Rivadavia! Il faut dire qu’avec un dollar blue à presque 8 pesos et un dollar officiel à 5, ça vaut la peine de jouer au Monopoly...
Vu que tout a été réglé en dix minutes chrono, pas la moindre attente, un banquier sympa qui fait des grimaces à Lucie, le rêve, je profite d’aller faire un petit coucou à Lalo dans sa librairie.
– Tu sais, ça fait bizarre: je viens d’aller acheter notre billet de retour... T’aurais pas quelques cartons en rab pour le déménagement?
En rentrant chez nous le long de Bogotá d’un pas morose, je me rends compte avec un petit sourire que c'est justement l’anniversaire de Lucie: 9 mois, l’âge idéal pour changer de continent!
– Quand il y a de la lumière, la table sur mon chemin n’est plus seulement quelque chose qui me dérange, un objet contre lequel je pourrais me cogner, contre lequel je pourrais me faire mal, mais elle peut aussi servir de base, par exemple pour une tasse de bon thé chaud.
Sur le blog de Chevillard:
"Un pain. Une bouteille. Un citron.
Un bouquet de roses blanches dans un vase bleu.
Oui, j’en ai assez de nos histoires d’hommes. Je n’écrirai plus que des natures mortes."
Un exemple, ce cher monsieur, mais difficile à suivre.
– Donner à un inconnu ou donner à mon frère, au fond, c’est la même chose, vu que, pour le bouddhisme, on est tous un seul être...
– Non non, pas du tout, c’est vraiment pas la même chose! Pour le bouddhisme, ce qui compte, c’est l’expérience que tu fais, l’expérience que la vie te donne l’occasion de faire: ton expérience à toi, si tu fais une chose ou l’autre, eh bien, elle sera très différente! La théorie, en elle-même, ça vaut pas grand-chose. Sans la pratique, ça vaut rien.
L’autoroute est censée faire gagner du temps. Des bouchons aux péages font perdre du temps. Il suffit donc, les Argentins sont des gens pragmatiques, d’ouvrir les barrières pour désengorger le tout et l’affaire est réglée.
Alors, dès que les queues dépassent quatre ou cinq véhicules, les conducteurs avisés se mettent à jouer du klaxon et, la plupart du temps, au grand dam d’un être épris de justice et d’équité dans mon genre, les barrières ne tardent pas à se lever les unes après les autres au milieu du tintamarre général.
– Un pratiquant récitait le nembutsu de manière tellement automatique que, presque tous les jours, il se coupait en se rasant. À chaque fois il se disait: Petite pause de mantra, sinon je vais encore me couper! Mais ses lèvres recommençaient toutes seules... Il ne récitait pas le mantra, il était récité par lui.