dimanche 21 avril 2013

Et la beauté ne se terminait pas

Une note, de 2010:

"En sortant du café, j’étais très attentif à ce qui se passait dans la rue, aux gens que je croisais, mais j’étais attentif d’une autre manière que d’habitude, tout était à la fois plus flou et plus précis, comme si d’un côté les sens m’étaient moins utiles et que, d’un autre côté, je pouvais percevoir mieux mais à travers des canaux que je connais mal, que je ne sais pas utiliser.

Et je regardais les maisons, et je regardais le rose du coucher de soleil sur le haut des tours et je me disais que c’était beau, que j’avais de la chance, que ça ne pouvait pas être plus beau, et un peu plus tard je me disais la même chose devant un autre rose sur le côté d’autres tours et je me disais ça d’un coin de pièce que j’ai pu voir à travers une fenêtre et je me suis dit ça de l’avenue Honorio Pueyrredon que j’ai traversée et je me disais que ça allait se terminer, mais ça ne se terminait pas."