mardi 11 août 2015

Comme la technique de la dactylographie

Une note, de 2010:

"M’enlever aussi de la tête que ce que j’écris a un prix, le prix de ma sueur, le prix de tous mes efforts, que ça devienne quelque chose d’aussi simple et de naturel que de respirer, que de manger, que de dormir.

Qu’écrire ne soit plus un effort, que ce soit une sorte d’évidence incorporée, que je n’aie d’une certaine manière plus à chercher mes mots, plus à chercher mes rythmes parce qu’ils seront miens, tout comme est devenue mienne la technique mécanique de la dactylographie.

C’est à cette fluidité que je dois tendre, c’est à ce lien direct entre les mots et l’impulsion qui les génère, c’est à ce type de sensation que je dois me fier."