mardi 12 mars 2013

Montevideo dévisagé

Une note, de 2001:

"Des rideaux blancs (gris, beiges, difficile à dire) battent par les fenêtres ouvertes, pratiquement toutes les fenêtres des deux façades qui se rejoignent au carrefour. Des ailes, des gestes d’adieu, la grande lessive: suivant l’humeur.

Alors l’heure se donne car le temps est là, là et non pas venu comme il est coutume de le dire. Peut-être simplement une prise de température. Une attente à terme, dans tous les cas. Reste à savoir qui, reste à savoir quoi.

Comme si le paysage, assez dévisagé, pouvait apporter une réponse, comme si l’observation minutieuse avait le pouvoir de rendre clair, d’organiser, ce qui se refuse à l’être. On peut aligner les phrases comme les regards sans que jamais rien ne se livre, mais continuer à y croire malgré ce mal qui croît."