lundi 11 juin 2012

L'habit, le moine et la bonne parole

Quand la petite serveuse rondelette m'apporte mes trois medialunas et mon café, elle me dit qu'elle m'a vu, l'autre jour, au carrefour devant la Tolva, tout de noir vêtu.

Je lui explique que c'est un habit de moine – en fait, je fais un raccourci qui m'arrange: le samue, c'est avant tout un kimono de travail – et que je vais dans un temple bouddhiste près de la place de Mai. Je lui dis aussi qu'on y mange vraiment très bien et je profite pour lui donner une des cartes du Furaibo que j'ai toujours dans ma poche. Est-ce que j'y travaille? Non non, je participe juste aux activités deux ou trois fois par semaine.

En m'apportant l'addition, elle me promet qu'elle va essayer d'aller y faire un tour et me fait un petit oui oui poli quand je lui glisse un mot des rencontres d'introduction au bouddhisme du mardi soir.

Prosélytisme, disait-on tantôt?