jeudi 30 août 2012

Un simple frôlement de manche

Je croise souvent la Paraguayenne qui travaille dans la boulangerie sur le chemin de la piscine, Marcos, le guitariste qui nous avait accompagnés pour une milonga il y a quelques années, joue à présent les vendredis soir au Furaibo, Mariana m'annonce qu'elle travaille maintenant avec Ary et qu'ils se sont mis à parler de nous parce qu'ils ont vu, en attendant le bus, une affiche avec le prénom Bertrand:

– C'est drôle, on connaît un Bertrand.

– Moi aussi, un type à moitié Français, à moitié Africain...

– C'est lui! Camerounais. Il va au temple bouddhiste près de la place de Mai.

– Le Furaibo?

– Mais oui! Et puis... un couple de Suisses, ils y sont presque tout le temps, ça te dit quelque chose?

Au Japon, on dit que pour qu'il y ait un simple frôlement de manche entre deux personnes dans une foule, il faut qu'il y ait eu au moins cent vies de proximité. Alors, quand on se met à parler d'amitié, voire d'amour...