dimanche 19 août 2012

Pas besoin d'un autre langage

Une note, de 2010:

"Le simple fait d'essayer de décrire l'arôme du café est une preuve qu'on ne saurait parler d'échec à le décrire: il y a au contraire début de réussite qu'on ne sait pas reconnaître comme telle. Wittgenstein veut nous faire sentir que ces sentiments de frustration sont extrêmement dangereux, non seulement parce qu'ils nous envoient à la chasse aux chimères, mais parce qu'en nous y envoyant ils nous aveuglent sur la valeur de notre langage et les multiples ressources de la variété des jeux de langage: encore une fois, Wittgenstein nous montre que l'idéal ne sert qu'à nous aveugler sur l'ordinaire, nous empêche de voir ce qui est pourtant étalé sous nos yeux." Christiane Chauviré, "Voir le visible".

"Cette idée qu'il n'y a pas besoin d'autre langage que celui qui existe, qu'il n'y a pas autre chose qui pourrait être dit avec d'autres mots, que ce que je peux dire suffit, que ce que je peux dire n'est pas là à la place d'autre chose. Grand allègement de voir que ce qui est vaut aussi pour le langage, de pouvoir aussi appliquer cette acceptation de ce qui est à la manière de parler de ce qui est."