dimanche 28 juillet 2013

En bas de chez Ariel

Ariel et Gabi se sont mis à écrire un roman à quatre mains sur Facebook: chaque jour un chapitre, chacun son tour.

Systématiquement, dès que je clique sur le lien qui se déplie sous la petite planète qui était bleue et qui devient blanche, je me retrouve en bas de chez Ariel, en train d’attendre qu’il vienne nous ouvrir pour l’atelier du jeudi soir.

La nostalgie, d’abord, de ces quelques dizaines de mètres à marcher sous l’autoroute depuis le subte E, de cette esquina de San José à un bloc de San Juan, de ces soirées à lire et critiquer, avec une bonne humeur féroce, les dernières pages de chacun.

Et puis, très vite, le sentiment que cet autre bout de la terre n’est pas si loin que ça, pas beaucoup plus loin que sur la toute petite planète au bord de la barre bleue de Facebook.

– Si cette personne est présente à votre esprit, elle est là, près de vous.