Dans ce métro de fin de matinée, j’écris ce post sur mon iPod pour ne pas m’endormir avant d’arriver à la station Acoyte, parce qu’il faut dire que la nuit a été rock’n’roll: Martín et Patricia ont débarqué dans le salon oriental pour venir me secouer en riant après même pas une heure d’un sommeil instantané: c’était le moment de se lever, il fallait pas arriver en retard pour le début de notre tour entre deux et quatre heures du mat!
En effet, vu que Gustavo n’a finalement pu réunir que deux autres maîtres pour la grande première – à ce qu’il dit – de cette pratique du million de mantras hors du Japon, on en fabrique un quatrième entre Marina, Nora, Martín, Patricia et moi. Vingt-quatre heures divisées par trois, ça fait donc trois tours par jour à faire les doshis, assis entre l’autel, le kim – ce grand bol en métal qui donne des frissons tout le long du dos quand on le fait sonner – et les taikos.
Quand je me suis rendu compte qu’il manquait encore une demi-heure, je me suis mis à grogner que c’était pas des manières de venir réveiller les gens comme ça, surtout s’il restait encore autant de temps avant d’entrer en piste et j’ai continué vers les toilettes illico pour ne pas commencer à être franchement désagréable.
En revenant, Patricia m’a dit que je devais être encore endormi quand je suis sorti du dortoir comme une fusée, parce que personne n’était venu me chercher.
– Personne, t’es sûre?
– Absolument! Ça doit être ton inconscient qui t’a fait te lever...