Une note, de 2004:
"Traiter son visage de géométrique insisterait peut-être plus que nécessaire sur la froideur qui se dégage de son maintien tout en négligeant par trop la vibration tendue dans chacune de ses arrêtes, sa versatilité charnelle incessante (parler de mobilité des traits serait exagéré au vu du peu d’amplitude affichée par chacun de ces tressaillements).
Les premiers traits de l’esquisse (traits qu’il ne sera pas nécessaire de masquer sous le portrait définitif, tellement ils s’imposent au regard) sont les deux diagonales pentues du menton surmontés du T formé par le nez inscrit dans la barre des arcades sourcilières proéminentes. Peuvent s’inscrire dans les deux angles droits ainsi délimités des yeux d’un bleu qu’on pourra qualifier à l’envi de liquide, profond, divers, pailleté, voire d’ultramarin, dont les globes sont mus par des oscillations infimes et continues, répliques sphériques des modulations planaires des joues et du front.
Une main vient confirmer l’agitation latente inscrite dans ce corps en grattant compulsivement l’un de ses genoux libéré pour ce faire d’un pan de jupe lie de vin: le temps d’un regard au visage qui n’a pas changé d’expression, les serres épileptiques ont repris leur somme indolent sur le haut de leur cuisse."