Un homme très large d’épaules est assis au bar, il regarde droit devant lui, dans le miroir qui embrasse toute la salle.
Une vieille femme au visage épais se laisse tomber dans un canapé près de vous. Une autre, sportive, les cheveux tirés en arrière, va s’asseoir dans un fauteuil à côté de la fenêtre.
Les courbes de la mélodie vont chercher plus haut, se brisent plus souvent, l’attaque des notes est plus franche, décidée. Tu bois ton thé. Le type continue d’agiter les bras, mais en regardant le ciel. Et puis toi. Et puis le ciel. Le plafond.
Quand il pose ses mains sur tes épaules, c’est plus longtemps: il te les masse, fort, très fort, mais tu n’as pas l’air de sentir quoi que ce soit, tes yeux toujours dans les siens.
Le type desserre un peu le foulard qui sort de sa chemise.