Hector a quatre enfants, une fille, un garçon, une fille, un garçon. Sa femme est morte quand la dernière avait un an et, depuis, il a dû se débrouiller comme il pouvait. Au début, il brûlait les repas, il n'arrivait pas à amener les enfants au collège et il conduisait le taxi de sa compagnie avec sa petite assise à côté de lui. Un jour, il a demandé à Dieu de l'aider et tout s'est mis en place.
Maintenant, il travaille de 18 à 6 heures, il prépare le petit-déj, il mange avec ses enfants, amène les deux petits au collège du matin, se fait un maté, regarde le journal télévisé du matin, va acheter de quoi manger à midi, prépare le repas, va chercher les petits au collège, mange avec tout le monde, va amener les grands au collège de l'après-midi, fait un bout des devoirs avec les petits, va se coucher vers les 13 heures jusqu'à ce que son collègue, avec qui il partage la voiture, vienne le chercher vers les 17 heures.
L'année dernière, sa deuxième, qui a une très belle voix, a chanté comme soliste dans un concert à l'église. Quand elle a pris le micro, elle a dédié sa prestation à son papa, Hector, qui le mérite et qui – comme Celia et moi sur sa banquette arrière – avait les larmes aux yeux.