Quand je n’ai plus su quoi lui demander pour qu’elle n’aille pas se perdre dans cette mémoire qui n’est plus là, quand je n’ai plus trouvé de question à laquelle elle pourrait répondre avec le sourire de sa petite voix, tante Pierrette s’est mise à jouer avec la frange de la couverture posée sur ses genoux. Elle s’est endormie pendant que les camions remplis de terre se relayaient sur le terrain d’à côté pour faire pousser une maison à la place d’une vigne.