L’art amplifie la tristesse et la beauté de cette vie qu’on ne sait plus sentir. Une fois tout soigneusement renforcé, il nous laisse absolument seuls avec une vie qui ne peut correspondre en rien avec ce qu’il nous a fait entrevoir.
Au milieu de cette vie minuscule et grise, on s’oblige alors à sentir des choses toutes petites, des choses insignifiantes histoire de se sentir accompagnés, et c’est quand la vie commence à se peupler spontanément d’instants imprévus qu’on découvre que l’art n’avait jamais cessé de nous tenir par la main.