Une note, de 2010:
"Bien sûr, les gens vont mourir, les gens vont vieillir et mourir après, moi aussi. Mais cet exercice de présence est aussi une mort au passé, une mort au futur. Je renonce à tout pour être dans le moment que je vis. La vie ne peut être vécue de l'intérieur qu'au prix d'une mort à tout le reste, une mort douce, simple, sans drame, une mort dans le cours des choses.
C'est ma volonté de vivre qui me fait souffrir, ma volonté de collectionner les moments de ma vie, de les rassembler, de les amplifier, de pouvoir aller puiser un petit peu dans le passé, un petit peu dans le futur, pour remplir ce présent dont je ne sais pas toujours quoi faire, que je ne sais pas toujours très bien comment habiter."