L'autre matin, dans le TSOL entre Renens et Dorigny, grosse bouffée de tristesse en pensant à cette césarienne pas nécessaire. Avant de me mettre à l'écrire pour de bon, je fais un petit tour du côté du Furaibo où j'étais passé chercher conseil quelques jours après l'accouchement.
– Mais, Monsieur Pierre, vous savez, la naissance, c'est comme la mort, c'est compliqué: ça peut vite devenir dangereux de vouloir coûte que coûte que ça ait lieu de telle ou telle manière, il suffit de pas grand-chose pour passer d'un côté ou de l'autre... Il y a tellement de paramètres en jeu: l'obstétricienne en vacances, la sage-femme malade, les bouchons, les manifestations... On ne peut pas tout contrôler et on a intérêt à profiter de ce qui est: votre femme et votre fille vont bien, à quoi bon se faire du mal avec ce qui aurait pu se passer autrement?