Songkran est le nom thaïlandais de la fête du Nouvel An bouddhique. Propre au bouddhisme theravada, elle est fêtée également en Birmanie (Thingyan), au Cambodge (Chaul Chhnam), au Laos (Pimay) et chez les Dai du Yunnan.
En Thaïlande, les réjouissances attachées à cette fête, originellement mobiles, sont désormais fixes afin de faciliter la vie civile : elles ont lieu tous les ans du 12 au 15 avril, soit environ deux semaines avant le Salon du Livre de Genève. La date exacte du Nouvel An est toujours tributaire du cycle lunaire, elle correspond aussi à la période la plus chaude de la saison sèche.
Traditionnellement, les gens, tous les gens, même les imprimeurs, rentrent dans leur famille et font acte de respect envers leurs aînés en leur versant un peu d’eau parfumée sur les mains. Si cette tradition se perpétue dans les familles, ses manifestations publiques ont énormément évolué et, aujourd’hui, la fête est devenue prétexte à de gigantesques batailles d’eau dans les rues des villes.
À Chiang Mai notamment, où cette fête est particulièrement célébrée, des pick-up chargés de bidons d’eau et de jeunes gens défilent dans les rues le long desquelles la foule est massée, armée de seaux d’eau. Les deux groupes, motorisés et piétons, s’aspergent mutuellement dans une ambiance bon enfant.