En arrosant les fleurs au fond du jardin de maman qui est un peu devenu le nôtre, j’ai cherché un endroit où je pourrais méditer en voyant les montagnes.
Jusqu’à présent, quand je méditais dans ce jardin, je m’asseyais bien au milieu, parce que l’important, c’est la méditation, pas le paysage, et parce que j’avais besoin d’espace autour de moi.
Mais j’ai dû me rendre à l’évidence: mon envie de voir les montagnes quand mon regard quitte ce point dans l’herbe devant moi devra attendre une autre vie ou un autre jardin...
Si, debout, je peux voir les montagnes entre les arbres et la haie, à genoux, je me retrouve en face de la palissade en bois, supposément antibruit, posée par le voisin le long de sa piscine.