L’autre jour, Celia m’a envoyé un mail avec une citation qui me trotte pas mal dans la tête en cette période de bouclage du Livre sur les quais:
"On dit qu’on a une fois demandé à Bouddha ce qui l’étonnait le plus de la part de l’humanité et voici ce qu’il a répondu:
– Les hommes qui perdent leur santé pour amasser de l’argent et ensuite perdent leur argent pour récupérer leur santé, les hommes qui pensent avec anxiété au futur et oublient le présent de telle manière qu’ils finissent par ne vivre ni le présent ni le futur, les hommes qui vivent comme s’ils n’allaient jamais mourir et qui meurent comme s’ils n’avaient jamais vécu."
En lui faisant faire quelques tours de plus, je me suis dit que cette jolie citation pouvait aussi s’appliquer à l’art et, bien entendu, à l’écriture, celle pour laquelle on ne compte par définition – mais c’est sans doute une définition romantique – ni son temps ni son énergie, l’écriture qui dispose par conséquent d’un formidable pouvoir de distraction qui a vite fait de nous mettre, l’air de rien, quelques orteils dans la tombe.