Il y aurait beaucoup d’images qui passent, très vite, et un ralenti brutal – un couloir, quelqu’un qui marche, assez loin, qui apparaît sous les halogènes, qui disparaît, plusieurs fois. Et d’autres images, des décharges de lumière, des couleurs, difficile de dire s’il s’agit d’un accéléré ou d’un collage, toujours des images et le même ralenti, instantané mais rond, souple – longue barrière, la nuit, des lumières orange dans le fond, peut-être des montagnes. Et les images, encore, les couleurs, le flot d’on ne sait pas trop quoi.
Ensuite, la scène du couloir serait reprise avec, en surimpression, une avalanche d’images à chaque fois que la personne passe sous la douche de lumière. Comme elle marche d’un pas régulier, un rythme s’installe. Peut-être qu’il s’agit d’un couloir très long ou alors d’une même portion du couloir répétée sans bavure. Et les éclaboussures d’images. Après quelques cycles, une ligne horizontale apparaît à chaque pas, à hauteur de hanches, comme un claquement de talon qu’on pourrait voir. Il faut attendre un peu que l’effet gagne en intensité pour arriver à reconnaître la barrière vue plus tôt et découvrir les lumières orange qui ponctuent le haut du couloir.