– Je t’aime très fort tu sais!
– Moi aussi, mon petit chou, je t’aime très fort. Mais qu’est-ce que tu…
– Oui?
– Enfin, euh, si tu…
– Si je quoi? Si j’écris un autre roman?
– Oui. Est-ce que tu as déjà le titre?
– La double passion de Walter Bergstamm.
– Ah… Et pour le deux…
– Pour la quatrième de couverture? Je ne sais pas encore ce que je vais y mettre... J’ai bien de la chance d’avoir une tante comme toi, tu sais!
– Tu trouves?
– Tu m’as appris beaucoup, vraiment.
– C’était sans le vouloir.
– Alors tu m’as appris beaucoup sans le vouloir! En fait, tu as été une deuxième maman pour moi.
– Et les enfants, ils vont bien?
– Oui, très bien. Ineo dort mieux et Lucie est juste là, dehors, en train de courir sur la terrasse avec Monique. Oui, les… enfants… vont bien.
– Qu’est-ce qui t’émeut comme ça?
– C’est que… je sais que tu vas bientôt partir et tu vas me manquer!
– Mais tu trouveras une autre tante.
– Oui, c’est ça, j’en trouverai une autre: c’est pas ça qui manque! Oups, attends, là il faut que je réponde: c’est le boulot. Oui Fred: je t’écoute.