Depuis mon retour d’Argentine, je perçois de mieux en mieux les contours et le fonctionnement de ce perfectionnisme angoissé que j’ai si bien intégré, au point de l’embarquer avec moi de l’autre côté du monde pour le poser en travers de l’écriture.
Comment garder le perfectionnisme et me débarrasser de l’angoisse? Toujours et encore la même réponse: en me concentrant sur ce qui est en train d’être fait plutôt que sur le regard porté par autrui sur le résultat à venir, ce regard que j’imagine impitoyable en croyant me donner, pauvre de moi, une importance à la mesure de sa sévérité.
Quand est-ce que je vais enfin comprendre que mon importance n’a pas à m’être donnée? Elle est là, simplement. Elle est. Importante à l'égal de chacune des importances.