En suivant les conseils de mon cher Maître, je me suis concentré sur ma molaire, sur la douleur qui s’y manifestait par intermittence, douleur exquise que j’ai circonscrite, que j’ai gardée là pendant que la fraise faisait son travail et que j’ai observée comme j’ai observé la transpiration qui s’est mise à me recouvrir les avant-bras.
Malheureusement pour mon cher, très cher dentiste, l’aspirateur à salive s’est petit à petit planté dans le bas de ma bouche et, quand mon maître du jour a fini par le déplacer en réponse à mes gestes insistants, il n’a pas pu s’empêcher de lâcher un commentaire qui l’a fait passer très très près du coup de boule.