J'ai passé la plupart de nos années argentines sans ouvrir le journal, sans écouter la radio, sans regarder la télévision que nous n'avions de toute façon pas. Je ne m'en portais pas plus mal.
Pourquoi, depuis notre retour, est-ce que j'ai besoin de me tenir informé : mettre les infos à la radio quand je prends la voiture, lire le journal sur mon téléphone dès que j'ai un moment de calme?
Depuis mercredi, Scrivener, le programme rapidement indispensable sur lequel j'ai rédigé la plupart de mes projets d'écriture, est disponible sur plate-formes mobiles, ce qui veut dire que je peux avoir accès à tous mes chantiers de romans où que je sois et que chacune des modifications sera reportée sur le document principal.
Donc, depuis mercredi, dès que j'ai un petit moment pour moi – comme à présent sur les toilettes –, je peux, plutôt que prendre des nouvelles du monde, avancer sur ce qui était devenu, depuis mon retour en Suisse, central pour moi dans mes paroles plutôt que dans mes actes.