Bien sûr que je suis jaloux de Joël Dicker et que j’aime entretenir ma douleur en lisant toutes les belles choses qui leur arrivent, à lui et à son livre.
C’est une manière de me rappeler que, même si ça devait m’arriver aussi, mon succès ne serait que l’envers de la douleur que je ressens maintenant et que cette douleur reviendrait, plus forte encore, une fois que j’aurais renforcé de succès en succès mon attachement à ce besoin qui l’a créée.
Depuis que je me suis mis à lire son livre, étrangement, tout s’apaise. Son roman me donne envie d’écrire, de me remettre à mes projets avec confiance, sans me poser trop de questions sur l’avenir de ces mots que j’aligne.
Après une bonne centaine de pages de La Vérité sur l’affaire Harry Quebert, je me dis qu’encore plus que son habileté à construire des intrigues, c’est son enthousiasme communicatif pour l’écriture qui a fait le succès de Joël Dicker.