– Les mirabelles au coucher du soleil sont transparentes.
dimanche 31 août 2014
samedi 30 août 2014
Les pensées négatives ne sont pas plus fortes
– Les pensées négatives ne sont pas plus fortes que les autres: c’est juste une question d’habitude.
vendredi 29 août 2014
Dans une belle lumière jaune
Rêve éveillé de Dellon, plus jeune, qui monte les escaliers de chez nous dans une belle lumière jaune. À l’hôpital, elle avait glissé sur sa chaise. Mais comme elle est attachée, elle n’arrivait pas à se rasseoir comme il faut.
Le chirurgien que j’avais rencontré dans le couloir et qui m’avait accompagné jusqu’à sa chambre est reparti pour appeler des infirmières parce qu’elle était vraiment de travers. Le temps qu’elles arrivent, j’ai pris Dellon sous ses épaules toutes maigres et je l’ai remontée comme j’ai pu.
Comme je ne savais pas très bien comment enchaîner avec ses phrases d’un mot ou deux, je lui ai raconté mon rêve, celui où elle qui monte les escaliers de chez nous dans une belle lumière jaune.
Le chirurgien que j’avais rencontré dans le couloir et qui m’avait accompagné jusqu’à sa chambre est reparti pour appeler des infirmières parce qu’elle était vraiment de travers. Le temps qu’elles arrivent, j’ai pris Dellon sous ses épaules toutes maigres et je l’ai remontée comme j’ai pu.
Comme je ne savais pas très bien comment enchaîner avec ses phrases d’un mot ou deux, je lui ai raconté mon rêve, celui où elle qui monte les escaliers de chez nous dans une belle lumière jaune.
jeudi 28 août 2014
Un paysage noir et volcanique
Pendant la méditation, j'étais sur une falaise au dessus d'un paysage noir et volcanique, traversé d’éclats de lave en fusion: je pouvais véritablement sentir le vent sur mon visage.
L’odeur de paille de riz des tatamis n’est venue qu’après coup.
mercredi 27 août 2014
mardi 26 août 2014
lundi 25 août 2014
C'est pas grave, je te dis
Une note, de 2013:
"– Tu sais, si je pleure, c'est pas grave. C'est juste que je suis triste de partir et que cette musique qu’on vient d'écouter, là, c'est la musique qui m'a fait venir ici en Argentine. Allez, je te donne encore un peu de riz. C'est pas grave, je te dis."
dimanche 24 août 2014
La faute sur l'autre
- Tant que vous pourrez mettre la faute sur l'autre, tout ira bien pour vous. Quand vous ne pourrez plus, vous vous mettrez à avancer.
samedi 23 août 2014
Ce que je mets à l'écart
Aller exactement dans tout ce que je mets à l’écart: les tâches ménagères, les coups de main aux proches, les essais de com directe pour le Livre sur les quais.
C’est tout ce que je mets à distance qui va m’apprendre le plus et le plus vite, c’est tout ce que je garde près de moi et que je perpétue qui me ralentit et qui me fige.
vendredi 22 août 2014
jeudi 21 août 2014
Les même filets que moi
Les gens d'ici sont empêtrés dans les mêmes filets que moi.
C'est pour ça que je suis revenu: pour mieux voir de quoi ils sont faits.
mercredi 20 août 2014
mardi 19 août 2014
lundi 18 août 2014
Des rôles immémoriaux
Écrire les gens qui m'entourent m'aide à les voir comme faisant partie d'une histoire. Des rôles immémoriaux.
dimanche 17 août 2014
Ce centre à portée de cœur
En revenant de Fiez après cette fin d’après-midi à travers champs dans le char tiré par Puce et Jamaica, j’ai senti que le centre était là.
En essayant, le lendemain matin, péniblement, de me mettre à mon communiqué de presse – on copie un nom d’auteur, on colle un nom d’auteur, on copie… –, j’ai senti que je m’éloignais volontairement de mon centre à travers ma propre quête de gloire et qu’il n’en tenait qu’à moi de laisser tomber cette recherche de la petite étincelle dans l’œil de l'autre pour le retrouver, ce centre à portée de cœur.
On voit décidément mieux ce genre de choses quand on essaie maladroitement de lustrer la gloire d’autrui.
En essayant, le lendemain matin, péniblement, de me mettre à mon communiqué de presse – on copie un nom d’auteur, on colle un nom d’auteur, on copie… –, j’ai senti que je m’éloignais volontairement de mon centre à travers ma propre quête de gloire et qu’il n’en tenait qu’à moi de laisser tomber cette recherche de la petite étincelle dans l’œil de l'autre pour le retrouver, ce centre à portée de cœur.
On voit décidément mieux ce genre de choses quand on essaie maladroitement de lustrer la gloire d’autrui.
samedi 16 août 2014
À force de durer, on meurt
Une note, de 2011:
"Apprendre à profiter du moment me montre que, depuis que je suis en Argentine, j'essaie surtout d'apprendre à durer.
Mais, le problème, c'est qu'à force de durer, on meurt.
C'est seulement quand on ne fait pas qu'on a l'impression que ça ne sert à rien."
vendredi 15 août 2014
jeudi 14 août 2014
Les étiquettes qu'on se met
– Un de nos maîtres de psychologie bouddhiste nous expliquait comment il manipulait ses enfants en disant à l’ainé qu’il devait faire telle ou telle chose parce qu’il était l’ainé et au cadet telle ou telle autre parce qu’il était le cadet. Et puis, le jour suivant, il disait le contraire. Ce maître nous montrait comment il s’y prenait pour faire monter et descendre les égos et il répétait à chaque leçon: faites attention à toutes les étiquettes qu’on vous met et encore plus à toutes celles que vous vous mettez vous-mêmes!
mercredi 13 août 2014
Fear... me...
La liberté est d’aller jusqu’au bout et voir, pas de faire demi-tour ou de passer à côté.
On ne prend qu'un seul risque, celui de l'enseignement.
Cf. la scène de Revolver où Jason Statham sort de l’ascenseur et se retrouve nez à nez avec le directeur du casino qui pointe un flingue sur lui:
– Fear me! Fear me!
Et Jason qui avance sur lui, le sourire aux lèvres, qui le dépasse sans encombre et qui sort du lobby pendant que l’autre, le flingue toujours pointé vers l’ascenseur, répète de plus en plus doucement, les yeux remplis de larmes et de la bave aux coins des lèvres:
– Fear me... Fear... me...
On ne prend qu'un seul risque, celui de l'enseignement.
Cf. la scène de Revolver où Jason Statham sort de l’ascenseur et se retrouve nez à nez avec le directeur du casino qui pointe un flingue sur lui:
– Fear me! Fear me!
Et Jason qui avance sur lui, le sourire aux lèvres, qui le dépasse sans encombre et qui sort du lobby pendant que l’autre, le flingue toujours pointé vers l’ascenseur, répète de plus en plus doucement, les yeux remplis de larmes et de la bave aux coins des lèvres:
– Fear me... Fear... me...
mardi 12 août 2014
De la jouissance de supprimer un paragraphe
– De la jouissance de supprimer un paragraphe entier.
– Une page! Un chapitre! Une partie! Un roman tout entier!
– Encourageant. On va quand même tenter de sauver quelques pages.
– Juste quelques mots posés l’un après l’autre… C’est en leur donnant du prix qu’on se complique la vie.
– C’est aussi parce qu’on leur donne tant de valeur qu’on les aime. Et se compliquer la vie pour des mots, quel luxe, quelle volupté!
– Une page! Un chapitre! Une partie! Un roman tout entier!
– Encourageant. On va quand même tenter de sauver quelques pages.
– Juste quelques mots posés l’un après l’autre… C’est en leur donnant du prix qu’on se complique la vie.
– C’est aussi parce qu’on leur donne tant de valeur qu’on les aime. Et se compliquer la vie pour des mots, quel luxe, quelle volupté!
lundi 11 août 2014
Une infime part de responsabilité
– N’oublie pas que tu n’as qu’une infime part de responsabilité dans le résultat de tes actions, tellement sont nombreux les paramètres en jeu.
dimanche 10 août 2014
L'incarnation de mon surmoi
– Tu sais, je crois que j’ai compris ce qui se passait pour moi cette année avec Le livre sur les quais.
– Ah oui?
– Mais bon, c’est peut-être pas le meilleur moment pour faire de la psychologie métaphysique: on en recausera demain. Là, faudrait plutôt qu’on dorme, tu crois pas?
– C’est que t’as aiguisé ma curiosité…
– Alors, en deux mots: je me suis dit que Sylvie, qui est loin d’être une mauvaise personne mais qui commence à devenir pas mal stressante quand elle ventile, incarnait mon surmoi. On fonctionne plus ou moins de la même manière, mêmes exigences, même peur du regard de l’autre, mais elle me pousse plus loin que ce que je voudrais en m’appuyant sur les mécanismes de la hiérarchie. Du coup, comme c’est extérieur et que c’est exagéré, c’est plus facile à observer que quand c’est seulement dans ma tête, du genre de ce que je m’exigeais tous les jours pour mon écriture à Buenos Aires. Du coup, ça me donne deux trois pistes pour essayer de me prendre un peu moins le chou.
– ll me semble que tu vois assez juste.
– Parce que bon: aller aussi à fond dans toutes les directions, au bout de chaque détail, s’exiger autant... OK pour une œuvre d’art ou pour une démarche spirituelle, à la rigueur, mais pour un salon littéraire… En fait, je vois vraiment rien qui pourrait justifier un tel stress.
– Ah oui?
– Mais bon, c’est peut-être pas le meilleur moment pour faire de la psychologie métaphysique: on en recausera demain. Là, faudrait plutôt qu’on dorme, tu crois pas?
– C’est que t’as aiguisé ma curiosité…
– Alors, en deux mots: je me suis dit que Sylvie, qui est loin d’être une mauvaise personne mais qui commence à devenir pas mal stressante quand elle ventile, incarnait mon surmoi. On fonctionne plus ou moins de la même manière, mêmes exigences, même peur du regard de l’autre, mais elle me pousse plus loin que ce que je voudrais en m’appuyant sur les mécanismes de la hiérarchie. Du coup, comme c’est extérieur et que c’est exagéré, c’est plus facile à observer que quand c’est seulement dans ma tête, du genre de ce que je m’exigeais tous les jours pour mon écriture à Buenos Aires. Du coup, ça me donne deux trois pistes pour essayer de me prendre un peu moins le chou.
– ll me semble que tu vois assez juste.
– Parce que bon: aller aussi à fond dans toutes les directions, au bout de chaque détail, s’exiger autant... OK pour une œuvre d’art ou pour une démarche spirituelle, à la rigueur, mais pour un salon littéraire… En fait, je vois vraiment rien qui pourrait justifier un tel stress.
samedi 9 août 2014
L'intérêt du monde
Si j'étais véritablement convaincu que le monde n'est intéressé que par lui-même, ma vie serait autrement plus légère.
jeudi 7 août 2014
Qu'est-ce qu'il me reste à devenir?
Je suis devenu écrivain: ça n'a strictement rien changé à ma vie.
Qu'est-ce qu'il me reste à devenir?
mercredi 6 août 2014
mardi 5 août 2014
Être son propre réconfort
Le meilleur moyen de ne jamais devenir une personne qui dit des choses belles, réconfortantes et utiles aux autres est de vouloir le devenir.
Commencer par être son propre réconfort.
Commencer par être son propre réconfort.
lundi 4 août 2014
Une œuvre d'art surgit de la nécessité
- Une œuvre d'art est bonne qui surgit de la nécessité. C'est dans la modalité de son origine que réside le verdict qui la sanctionne.
dimanche 3 août 2014
samedi 2 août 2014
vendredi 1 août 2014
Vous n'avez pas besoin du temps
- Le temps est la seule chose dont vous n'avez pas besoin pour savoir qui vous êtes.
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